Zelensky demande aux dirigeants du G7 de redoubler d’efforts face à Moscou Le sommet se tient jusqu’à mardi dans les Alpes bavaroises.
Au programme : la guerre en Ukraine et ses conséquences sur les pays émergents, les approvisionnements alimentaires et la flambée des prix de l’énergie.
Depuis l’annexion de la Crimée par la Russie, en 2014, le G8 est redevenu le G7, et le président russe, Vladimir Poutine, n’est plus présent sur la traditionnelle photo de famille qui réunit, chaque année, les dirigeants des sept pays les plus industrialisés (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni) et de l’Union européenne (UE). Mais le chef du Kremlin s’est rappelé à leur bon souvenir, dimanche 26 juin, en faisant exploser quatre missiles à Kiev quelques heures avant l’ouverture du sommet du G7 dans le sud de l’Allemagne. Ces frappes russes, les premières depuis plusieurs semaines contre la capitale ukrainienne, ont touché un quartier d’habitation, faisant un mort et six blessés, dont une fillette de 7 ans. Elles relèvent de la « barbarie », a condamné le président américain, Joe Biden, en retrouvant ses homologues.
Même sans ces nouveaux bombardements contre Kiev, la guerre en Ukraine aurait occupé l’essentiel des discussions de ce sommet, qui se tient jusqu’à mardi dans le cadre bucolique du château d’Elmau, au cœur des Alpes bavaroises. Un sommet dont le but est de resserrer les rangs au sein du camp occidental, alors que la prolongation du conflit a pu faire apparaître des divergences sur les objectifs du soutien apporté à Kiev et sur les modalités d’un éventuel cessez-le-feu. Ce dernier paraît inaccessible à ce jour en raison de l’intensité des combats dans le Donbass, où les Russes viennent de prendre le contrôle de la ville de Sievierodonetsk. Lundi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, s’est entretenu à distance avec ses homologues occidentaux. Il leur a dit espérer que la guerre cesse d’ici à la fin de l’année, redoutant que l’hiver fige les positions. Et demandé d’intensifier les livraisons d’armes et les sanctions contre la Russie. Pour le chef de l’Etat ukrainien, l’heure n’est pas venu d’engager des négociations, alors que les combats font rage dans le Donbass. Les membres du G7 ont promis un peu plus tard de « continuer à fournir un soutien financier, humanitaire, militaire et diplomatique (...) aussi longtemps qu’il le faudrat. »